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Auteur Sujet: Préparez-vous à louer indéfiniment vos logiciels  (Lu 2045 fois)

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Préparez-vous à louer indéfiniment vos logiciels
« le: mai 11, 2013, 02:58:38 pm »
Salut à tous,

Une ty info qui vaut l' détour :

Microsoft et Wall Street en ont rêvé. Adobe l' a fait : forcer à consommer ses logiciels uniquement par abonnement, sans jamais les posséder. La boîte de Pandore est désormais ouverte ... pour le meilleur et surtout
pour le pire de l' édition des logiciels.

Le meilleur, il sera évidemment pour les actionnaires.
On le rappelle : le principal problème économique du logiciel n' est pas le piratage, mais l' absence de revenus récurrents.
Un nouveau logiciel arrive, il plait, ses ventes décollent, le chiffre d' affaires de l' éditeur aussi… avant de retomber doucement jusqu' à ce qu' une nouvelle version vienne relancer la machine.
C' est pourquoi Microsoft insiste autant avec les abonnements Office 365.
Les rentrées d' argent sont lissées dans le temps et les profits maximisés puisque l' on court-circuite les intermédiaires.

Le pire, beaucoup imaginent qu' il sera pour les pirates. Mais j' en doute.
Jusqu' ici, les systèmes d' activation sur internet ont toujours été contournés. Les seuls qui résistent sont ceux des logiciels utilisés en connexion permanente, souvent adossée à un service. Mais dès qu' il y a installation locale et fonctionnement déconnecté comme avec Office ou Photoshop, le piratage devient impossible à éviter.
Non, le pire sera pour les simples utilisateurs, si d' autres s' empressent de proposer leurs logiciels uniquement par abonnement.

C' est vrai, quelle incitation aura un éditeur d' améliorer son logiciel quand il le loue ?
Avec le modèle classique, chaque nouvelle version doit être suffisamment désirable pour donner envie de l' acheter.
C' est impératif pour relancer les ventes et donc garantir la survie de l' entreprise. Mais avec l' abonnement, l' éditeur peut être tenté de transformer chaque utilisateur en vache à lait.
Les locataires ne connaissent que trop bien cette stratégie : une fois l' abonnement mobile ou télé contractée, on n' est plus qu' une rente. Les promotions et nouveautés alléchantes sont réservées aux nouveaux abonnés.
" On n' attire pas les mouches avec du vinaigre ", on les noie avec… une fois capturée.

Avec le logiciel, il est encore plus facile de rendre l' utilisateur captif. On veut arrêter l' abonnement ?
L' application sera désactivée ; plus possible de modifier ou même d' imprimer les documents créés.
On veut aller voir ailleurs ? Ce sera un parcours du combattant : l' éditeur s' arrangera pour utiliser un format propriétaire impossible à exporter ou à reprendre par un concurrent.
Enfin, rien ne garantit que le loyer n' augmentera pas. Au final, il n' y a qu' une alternative quand on est captif :
tout perdre ou payer indéfiniment.

Ces dernières années, beaucoup d' éditeurs rêvent de basculer vers ce modèle.
« C' est une question de survie » estiment certains, notamment dans les applications mobiles.
« On ne peut pas proposer des mises à jour et des améliorations indéfiniment à ceux qui n' ont payé qu'une fois » argumentent-ils.
C' est pourquoi WhatsApp sur iPhone, par exemple, basculera vers un modèle par abonnement annuel dans les prochains mois. Mais jusqu' ici, aucun grand éditeur n' avait osé franchir le Rubicon.
Tous redoutaient l' ire des utilisateurs.
Maintenant qu' Adobe a ouvert le bal, préparé les esprits, il ne serait pas surprenant de voir ces offres se multiplier.

Une raison supplémentaire pour allé voir du côté des logiciels libres, voir d' une distro estempillée " Linux", non ?

A bon entendeur,

                          @+  ;)

Source: Anicet Mbida le 10/05/2013, clubic.
" Dire que l' on s' en fiche du droit à la vie privée sous prétexte qu' on a rien à cacher, c' est comme déclarer que l' on se fiche du droit à la liberté d' expression sous prétexte qu' on a rien à dire."  Edward Snowden.